Une fois n’est pas coutume, Marie s’est éveillée vers 4h 27 du matin, cette belle nuit de décembre 2022 dans cette bonne ville de Lyon, sacrifiée au dieu de l’écologie.
Doudou le maire qui n’est pas doux a atterri par hasard dans un fauteuil visiblement trop grand pour lui.
Et une grande décision : Lyon retourne au temps des coupe gorge, car les rues sont éteintes pour économiser de l’énergie. Dans d’autres temps il y aurait eu réflexion, et aménagement, comme si nous vivions en démocratie. Mais voilà, comme nous sommes un peuple stupide et autoritaire ceux qui ont reçu la lumière se doivent de nous l’imposer comme un choix que nous aurions fait.
La ville des lumières s’est encore une fois couverte de ridicule ce 8 décembre, ou plutôt pendant quatre jours durant lesquels comme il faut faire des économies d’énergie le spectacle était réduit au strict minimum.
Nous sommes pitoyables.
Heureusement la ville a ouvert un magasin pour vendre l’esprit des lumières.
Alors Marie pense à la ville, sa ville, celle qui fut ravagée par la peste, mal entretenue et construite de bric et de broc. Ses quartiers de terre emportés par les fleuves et rivières mal maitrisés. Les caves inondées, et les rats qui envahissent les rues. De grands incendies aussi, et des hommes qui s’éreintent et s’épuisent à monter des rouleaux de tissus entre la colline qui prie et celle qui travaille.
L’éclairage des rues a été un grand progrès, et les promeneurs nocturnes appréciaient le côté rassurant des coins de rue.
Cette nuit, il lui semblait qu’elle se retrouvait dans la ville des années 40 durant lesquelles le couvre-feu était imposé par l’occupant afin d’empêcher les bombardements des alliés. Ils avaient à juste raison fort peur, et même si Barbie régnait en maitre de la torture, rien ni personne ne pouvait empêcher les radios d’émettre et d’être écoutées. Il fallait coller du papier noirci sur les fenêtres. Sa grand-mère lui racontait les multiples entorses que tous pratiquaient, et l’humour qu’ils pratiquaient à l’encontre de ces hommes de l’est qui éteignaient les feux de la vie.
Alors Marie regarde les ombres et le vide de la rue. Comment réussir à échouer écrivait Watzlavick. Marie s’imagine avoir fait un bond en arrière de 80 ans, voir plus.
Elle s’imagine comme elle n’est pas loin de la place des Terreaux, de la voir couvertes des cadavres que les survivants ne pensaient même pas à transporter, la Saône encombrée des cercueils que l’eau avait retiré de la terre du cimetière de Saint Nizier.
Puis cette place ruisselante du sang des suppliciés de la « révolution » mêlant celui des innocents à celui des gênants pour l’accès aux richesses.
Elle ressent les camion qui circulent dans toutes les rues, cherchant à trianguler les émetteurs afin de détruire les opérateurs dans cette obscur champ de tir du fort Montluc.
Et les voisins qui dénonçaient à la gestapo ceux qui écoutent radio Londres au lieu de radio Paris (radio Paris ment, radio Paris est allemand).
Les mêmes qui allaient place Bellecour raconter qu’ils avaient cru entendre des prières pas catholiques et que si c’était de la juiverie, ils rachèteraient bien les murs de leur commerce, au cas où, et que d’ailleurs ils trouveraient dans la bibliothèque en bas à gauche une photo qui prouve. Et les voilà à la fin de la guerre gros, gras et triomphants de leur dénonciations anonymes ou presque, et prêt à témoigner des filles qui avaient couché avec les allemands, qu’il fallait tondre, marquer de croix gammées et faire défiler seins nus afin que l’opprobre publique se porte sur eux, et qu’elles ne soient considérer que comme des animaux méprisables.
Sur les toits elle pense voir les snippers de l’autorité susceptibles de tirer sur tout ce qui est lumière.
C’est cette nuit que Marie a décidé qu’elle ne finirait pas sa vie sous cette dictature, et qu’elle allait rechercher le soleil.
Marie s’éveille.
Une fois n’est pas coutume, Marie s’est éveillée vers 4h 27 du matin, cette belle nuit de décembre 2022 dans cette bonne ville de Lyon, sacrifiée au dieu de l’écologie.
Doudou le maire qui n’est pas doux a atterri par hasard dans un fauteuil visiblement trop grand pour lui.
Et une grande décision : Lyon retourne au temps des coupe gorge, car les rues sont éteintes pour économiser de l’énergie. Dans d’autres temps il y aurait eu réflexion, et aménagement, comme si nous vivions en démocratie. Mais voilà, comme nous sommes un peuple stupide et autoritaire ceux qui ont reçu la lumière se doivent de nous l’imposer comme un choix que nous aurions fait.
La ville des lumières s’est encore une fois couverte de ridicule ce 8 décembre, ou plutôt pendant quatre jours durant lesquels comme il faut faire des économies d’énergie le spectacle était réduit au strict minimum.
Nous sommes pitoyables.
Heureusement la ville a ouvert un magasin pour vendre l’esprit des lumières.
Alors Marie pense à la ville, sa ville, celle qui fut ravagée par la peste, mal entretenue et construite de bric et de broc. Ses quartiers de terre emportés par les fleuves et rivières mal maitrisés. Les caves inondées, et les rats qui envahissent les rues. De grands incendies aussi, et des hommes qui s’éreintent et s’épuisent à monter des rouleaux de tissus entre la colline qui prie et celle qui travaille.
L’éclairage des rues a été un grand progrès, et les promeneurs nocturnes appréciaient le côté rassurant des coins de rue.
Cette nuit, il lui semblait qu’elle se retrouvait dans la ville des années 40 durant lesquelles le couvre-feu était imposé par l’occupant afin d’empêcher les bombardements des alliés. Ils avaient à juste raison fort peur, et même si Barbie régnait en maitre de la torture, rien ni personne ne pouvait empêcher les radios d’émettre et d’être écoutées. Il fallait coller du papier noirci sur les fenêtres. Sa grand-mère lui racontait les multiples entorses que tous pratiquaient, et l’humour qu’ils pratiquaient à l’encontre de ces hommes de l’est qui éteignaient les feux de la vie.
Alors Marie regarde les ombres et le vide de la rue. Comment réussir à échouer écrivait Watzlavick. Marie s’imagine avoir fait un bond en arrière de 80 ans, voir plus.
Elle s’imagine comme elle n’est pas loin de la place des Terreaux, de la voir couvertes des cadavres que les survivants ne pensaient même pas à transporter, la Saône encombrée des cercueils que l’eau avait retiré de la terre du cimetière de Saint Nizier.
Puis cette place ruisselante du sang des suppliciés de la « révolution » mêlant celui des innocents à celui des gênants pour l’accès aux richesses.
Elle ressent les camion qui circulent dans toutes les rues, cherchant à trianguler les émetteurs afin de détruire les opérateurs dans cette obscur champ de tir du fort Montluc.
Et les voisins qui dénonçaient à la gestapo ceux qui écoutent radio Londres au lieu de radio Paris (radio Paris ment, radio Paris est allemand).
Les mêmes qui allaient place Bellecour raconter qu’ils avaient cru entendre des prières pas catholiques et que si c’était de la juiverie, ils rachèteraient bien les murs de leur commerce, au cas où, et que d’ailleurs ils trouveraient dans la bibliothèque en bas à gauche une photo qui prouve. Et les voilà à la fin de la guerre gros, gras et triomphants de leur dénonciations anonymes ou presque, et prêt à témoigner des filles qui avaient couché avec les allemands, qu’il fallait tondre, marquer de croix gammées et faire défiler seins nus afin que l’opprobre publique se porte sur eux, et qu’elles ne soient considérer que comme des animaux méprisables.
Sur les toits elle pense voir les snippers de l’autorité susceptibles de tirer sur tout ce qui est lumière.
C’est cette nuit que Marie a décidé qu’elle ne finirait pas sa vie sous cette dictature, et qu’elle allait rechercher le soleil.